Cet été, nous étions ravis d’accueillir des photographes pour notre stage photo renard polaire 2025. Il est impossible d’anticiper le déroulement d’un séjour, tant la nature est imprévisible. Mais nous avons décidé de faire un compte rendu de chaque stage photo que nous organisons. Le but est de vous raconter les conditions dans lesquelles s’est déroulé le stage, les succès, les échecs, et de vous donner une idée plus précise de nos séjours photographie animalière.
Le but de ces comptes rendu est également de partager les retours des participants, qu’ils soient positifs ou négatifs. Nous souhaitons être transparents sur nos séjours et permettre aux futurs photographes qui nous rejoignent de voir des attentes réalistes. A la fin de chaque stage, nous demandons donc aux participants de nous faire un retour d’expérience afin de l’intégrer dans notre compte rendu.
Tour d’horizon sur le stage photo renard polaire 2025
La traversée en bateau
Le bateau est le seul moyen d’accéder à la réserve naturelle où notre stage photo a lieu. Il faut compter entre deux et trois heures de trajet en fonction de l’état de l’océan. Et en ce jour du 26 juin 2025, l’océan avait décidé de nous malmener durant les quatre heures qu’a nécessité la traversée ! Nous avons été plusieurs à avoir le mal de mer et à passer un moment désagréable. Habituellement, cette traversée nous permet d’observer des baleines à bosse, des baleines de mink et parfois des orques. Malheureusement, ce n’étaient pas les conditions idéales pour observer des mammifères marins. En fin de compte, nous étions contents d’arriver à destination et de poser pied à terre, observés par un phoque depuis son rocher.
Par contre, le trajet retour a été tout simplement splendide ! Nous avons pu profiter d’une mer d’huile et d’une très belle lumière pour photographier des macareux, des guillemots, des fulmars et autres mouettes tridactyle en vol ou sur l’eau. Cette traversée nous a réconciliés avec l’Atlantique nord.
La météo en Islande l’été dernier
Si durant les mois de juillet et août l’Islande a connu des pics de chaleur (avec un incroyable record de 29,5° dans les fjords de l’Est), au début de l’été, durant notre stage photo, la météo a été plus capricieuse. Nous avons connu 3 premiers jours froids et pluvieux avant que la chance (et le vent) ne tournent. Comme souvent en Islande, nous avons dû prendre notre mal en patience et s’abriter sous le refuge. C’était l’occasion de discuter des renards polaires, de répondre aux questions et d’écouter les récits de voyage des un·e·s et des autres entre deux sorties sous la pluie.
L’Islande est située aux confins de l’Atlantique nord, à la croisée des chemins entre les vents polaires et les courant chauds apportés par le Gulf Stream. Cette situation géographique rend la météo de l’île particulièrement imprévisible. Et même si le mois de juin est en moyenne le moins pluvieux de l’année, nous connaissions l’Islande et savions à quoi nous attendre.
Après trois jours, nous avons été gâtés par la météo et avons pu pleinement profiter des longues journées d’été.
Le campement
Pour ce tour photo renard polaire, nous avons installé un campement dans la zone où la densité de renards polaires est la plus élevée. Le campement était composé d’une tente équpée d’un matelas de 16cm d’épaisseur pour chaque participant·e, et d’un tipi qui nous a servi de quartier général et de cuisine. Dans le tipi, nous avons installé une table, des chaises de camping et le nécessaire pour cuisiner.
Cette configuration sommaire, mais beaucoup plus confortable qu’un simple bivouac, nous permet d’être au coeur de l’action, de vivre avec les renards.
Par ailleurs, nous avons installé ce campement à proximité de toilettes sèches et à quelques mètres d’une rivière. Il faut savoir qu’en Islande, l’eau des rivières est potable à tout moment de l’année.
La saison des renards polaire : Les joies et déception des participants
Durant la seconde moitié du mois de juin, la saison bat son plein. C’est là que les renards polaires sont les plus actifs.
Les 8 jours que nous avons vécus au rythme des renards polaires ont été intenses ! La première joie est évidemment de vivre dans une réserve naturelle aux confins de l’Islande, où les renards polaires parcourent la toundra en toute quiétude. Nous avons eu la chance de faire plusieurs observations par jour. Ces observations dans de bonnes conditions ont permis à nos stagiaires de réaliser des photographies chaque jour, dans un contexte à chaque fois différent. Nous avons pu observer des renards des deux morphes (brun et blanc) dans des environnements de rochers, de plages, de toundra, etc. L’un d’eux a poussé la curiosité jusqu’à venir dans notre campement renifler nos tentes, afin de voir s’il ne pouvait pas y trouver quelque chose à grignoter.
Par ailleurs, nous avons pu assister à d’incroyables scènes de conflits territoriaux ! Non pas que nous recherchions specifiquement à assister à des combats de renards, mais le fait est que, lorsque la nature est libre et sauvage, elle ne soucie guère de notre présence.
Côté déception, nous avons malheureusement vécu un été catastrophique pour les renardeaux. Les petits ne sont pas sortis durant la durée du stage. Par la suite, étant donné que nous travaillons dans les Westfjords de juin à octobre, nous avons pu constater un taux de mortalité très élevé. Nous avons littéralement vu plus de renardeaux morts que vivants. Nous ne connaissons pas encore la raison de cette hécatombe. Mais nous restons en contact avec les acteurs de la réserve pour la moindre information sur le sujet.
Une virée chez les macareux moines et les pinguins torda
Avant le stage photo renard polaire, nous avons pris la direction des falaises de Latrabjarg avec une partie de l’équipe pour une petite session d’observation d’oiseaux, notamment les macareux moines et les pingouins torda. Nous avons pu passer une après-midi et une matinée dans ce site d’exception où des centaines de milliers d’oiseaux marins se partagent les falaises abruptes qui plongent dans l’océan. Les macareux et les petits pingouins étaient au rendez-vous !
Quelques photos de la saison renard polaire 2025
Durant nos stages photo, notre mission est essentiellement de mettre les participant·e·s dans les meilleures conditions. Nous avons donc passé beaucoup de temps à accompagner et conseiller nos photographes, mais aussi à prospecter pour trouver les meilleures opportunités. Mais nos appareils photo n’étaient jamais bien loin, et nous avons pu réaliser quelques images que nous partageons ici.
Durant ce stage photo, nous avons essayé de varier les paysages et les zones de prospection. Le but était à la fois de limiter le dérangement dans chaque zone et de permettre aux photographes de faire des images dans des environnements différents. Il est d’ailleurs impressionnant de voir à quel point le renard polaire, comme son cousin le renard roux, s’adapte à toutes les situations. Nous avons observé des renards longer la plage ou les rochers à la recherche de poissons morts, mais aussi des renards grimper les falaises abruptes pour y chasser les oiseaux marins.
Quelques photos des participant·e·s
Nous avons aussi demandé à nos stagiaires s’ils souhaitaient partager avec vous quelques-unes de leurs prises de vue de renards polaires et d’autres animaux d’Islande. Voici un résumé de ce que nos photographes ont vécu durant ce stage photo 2025.
Évidemment, nous ne vivrions pas tous ces moments sans le goût pour l’aventure des participant·e·s qui nous ont fait confiance. C’est une immense chance pour nous de faire de notre passion pour la vie sauvage notre métier. Nous sommes très reconnaissants et donnons tout durant nos stages photo. Alors un grand merci à l’équipe renard polaire 2025 et rendez-vous en été 2026 !
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