L’observation d’oiseaux en Islande : les westfjords et la réserve de HornstrandirL’Islande est connue pour ses volcans, ses glaciers, ses paysages à couper le souffle et ses curiosités comme les geysers et les orgues basaltiques. Beaucoup de touristes viennent également en Islande pour les aurores boréales. Mais savez-vous que l’observation d’oiseaux en Islande est une expérience unique, tant l’île est un paradis pour ornithologues?
L’islande, paradis des oiseaux
Les paysages d’Islande sont faits de falaises, de plages de sable noir ou jaune, de rivière et de chutes d’eau, de toundra à perte de vue et de montagnes. Ces environnements, et la faible densité de la population, font de l’île l’endroit idéal pour les oiseaux nicheurs du nord. Ainsi, ils sont des dizaines de millions à revenir chaque année de leurs zones d’hivernage pour se reproduire en Islande. En effet, l’abondance de poissons et de crustacés fait des côtes islandaises une zone de nourrissage privilégiée, notamment pour les oiseaux marins.
Par ailleurs, L’Islande est un refuge pour des espèces sensibles, qui ont besoin des régions arctiques pour survivre, comme le lagopède alpin ou le bruant des neiges. Ces espèces sont plus que jamais menacées par le réchauffement climatique.
L’observation d’oiseaux en Islande : les Westfjords et Hornstrandir
Il y a entre 300 et 350 espèces d’oiseaux qui vivent ou nichent en Islande. Et les Westfjords, cette péninsule du nord-ouest de l’île, à seulement quelques kilomètres du cercle arctique et à 300 km du Groenland, est certainement la plus riche en faune.
Observer des oiseaux dans les Westfjords est un privilège, quiconque visite la région s’en rend rapidement compte, tant la nature est sauvage et l’humain peu présent. Nous n’allons pas lister tous les oiseaux des Westfjords et de la réserve naturelle de Hornstrandir ici, mais nous allons vous parler des plus importants et de ceux qu’on observe régulièrement durant nos stages photo.
L’Eider à duvet, oiseau emblématique d’Islande
L’Eider est l’un des oiseaux les plus communs en Islande, on le retrouve sur toute la côte islandaise. Cette espèce réside en permanence en Islande, mais certains individus viennent et repartent du Groenland et du Spitzberg.
Le duvet de l’Eider est très recherché et utilisé comme isolant dans la confection de vêtements techniques. D’ailleurs, certaines fermes se sont spécialisées dans cette activité en offrant une protection aux eiders en échange de la récolte d’une partie du nid. Durant la récolte, les femelles qui couvent ne bougent pas du nid. Mais cela ne signifie pas que cette activité ne les stresse pas, il n’y a pas vraiment d’étude sur le sujet.
Vous l’aurez compris, il est très facile d’observer et de photographier des canards eider en Islande. Une colonie intéressante est également présente dans la réserve naturelle de Hornstrandir.
Les sternes arctiques dans les Westfjords
Si la sterne arctique est un oiseau commun dans les Westfjords d’Islande, où il nidifie chaque année jusque dans les villes et les villages, il n’en est pas moins délicat de l’observer et le photographier. En effet, dès qu’un photographe s’approche de leur aire de nidification, les sternes n’hésitent pas à attaquer et à larguer toutes sortes de substances désagréables! Si en plus un oisillon est à proximité, les sternes se montrent encore plus agressives. De fait, on ne va jamais photographier les sternes arctique sans un bon imperméable !
Les sternes arctiques sont des championnes de la migration. En passant de l’arctique à l’antarctique, elles parcourent environ 70 000 km à chaque migration! Cette distance est un record dans le règne animal.
Les oiseaux des falaises
Les oiseaux des falaises sont nombreux! On parle de millions d’oiseaux nicheurs. Nous avons la chance de les observer chaque année sur les falaises de la réserve naturelle de Hornstrandir, notamment dans la région de Hornvik et Hornbjarg.
Les oiseaux des falaises qu’il est le plus facile d’observer restent le fulmar boréal et le guillemot de troïl. Ces deux espèces offrent de très belles opportunités de photographie. La roche basaltique noire et les belles lumières d’Islande sont un environnement parfait, la créativité des photographes fera le reste.
Il est à noter un événement courant sur les falaises de Hornstrandir, celui des scènes de chasse du renard polaire. En effet, il est incroyable d’assister à un tel exploit de la nature. Les renards, qui ont une grande capacité d’adaptation, ont appris à descendre les falaises les plus abruptes. Ils y chassent les oiseaux et leurs œufs. Nous assistons régulièrement à ces scènes durant nos stages photo.
Le pluvier doré, où l’âme de la toundra
Tout photographe animalier qui a la chance d’entendre le chant du pluvier doré qui résonne dans la toundra en conserve un magnifique souvenir. Son doux sifflement est facilement reconnaissable dans la réserve naturelle de Hornstrandir. Nous avons l’habitude de le suivre et le photographier dans les montagnes, où son plumage doré fait écho aux couleurs de la végétation. Ce n’est toutefois pas le plus commun des oiseaux d’Islande, et le repérer nécessite de la marche parfois en terrain difficile.
Le grand corbeau
Si au sud de l’Europe le corbeau a été méprisé et pourchassé par les humains, il est un animal important dans les cultures germaniques. Dans la mythologie Viking, le dieu des dieux, Odin, possède deux corbeaux, Huginn and Muninn, qui sillonnent le monde et lui rapportent ce qu’ils ont vu et entendu. Le grand corbeau a conservé son statut d’animal majestueux en Islande. Il a donc une place spéciale dans le folklore islandaise.
De plus, le personnage historique qui a donné son nom à l’Islande portait le nom de Floki aux corbeaux. Il naviguait grâce à ces oiseaux qui l’ont aidé à trouver l’Islande.
Il existe plusieurs chansons populaires en Islande qui chantent la gloire du grand corbeau, l’une d’elle se nomme Krummavísa, en voici les paroles :
Le corbeau a dormi dans la fissure d’une falaise,
par une froide nuit d’hiver,
beaucoup de choses nuisibles abondent,
avant que le beau jour ne se lève,
il tire son bec gelé,
sous un gros rocher.
Toutes les charognes sont gelées,
rien à trouver sur le rivage,
je pourrais apaiser ma faim,
si j’allais à la maison,
mais les locataires m’interdisent,
de cueillir ma nourriture dans les ordures.
Tout le sol est recouvert de glace,
je ne peux pas voir le bord des collines,
même les oiseaux qui volent,
ont beau fouiller la tourbe,
les prairies inoccupées sont introuvables,
Qu’est-ce qu’un corbeau est censé manger ?
Le corbeau hérisse sa queue,
et aiguise son bec,
s’envole de l’anfractuosité de la montagne,
regarde le village,
regarde les fermes avant que les serviteurs ne se lèvent,
bat rapidement des ailes.
Mort sur le côté, un gros mouton,
un mouton gras dans son pâturage,
autrefois en pleine forme et en pleine possession de ses moyens,
Caw, caw ! homonymes, venez ici !
Caw, caw ! parce que pour nous a été préparé,
un festin sur la surface froide et glacée !
Pour en revenir à l’observation d’oiseaux en Islande et dans les Westfjords, le grand corbeau est présent partout où il y a des falaises. S’ il privilégie les régions isolées, il n’hésite pas à faire des incursions en ville comme dans le village d’Ísafjörður où il est très facile à observer.
Nous avons eu la chance à maintes reprises de découvrir des carcasses échouées sur le rivage, et des dizaines de corbeaux venus disputer le butin aux renards polaires. D’ailleurs, ces oiseaux prennent généralement le dessus et les renards attendent sagement leur tour.
L’huitrier pie, été comme hiver
L’huitrier est un oiseau migrateur. Pourtant, une partie de la population islandaise hiverne sur l’île. L’autre partie s’envole vers l’Irlande à la fin de l’été. Ce grand limicole au bec orange rouge vif est assez facile à observer et photographier en Islande.
À Ísafjörður, notre camp de base pour Hornstrandir, les huitriers sont nombreux. Ils nichent au sol, tout autour de la ville. Ils peuvent se montrer très agressifs envers quiconque approche leur nid. Il n’est pas rare de voir un huitrier tuer un autre oiseau.
L’huitrier est également le symbole des îles féroé. Son arrivée est synonyme de printemps pour les féroïens. Il est aussi un symbole d’indépendance et de solidarité. En effet, lorsqu’un huitrier repère un prédateur, son cri alerte les autres oiseaux du danger.
Le bruant des neiges
Le bruant des neiges est un petit passereau au plumage variable. Il est présent en Islande été comme hiver. Il hiverne même à des latitudes où seul le grand corbeau est présent. Autant dire qu’il est parfaitement adapté aux conditions de froid extrêmes.
En Islande, les bruants des neiges occupent les villages durant l’hiver. En effet, l’abondance de végétation accessible leur permet de se nourrir de graines, au même titre que les lagopèdes alpins.
En été, ils occupent toute l’Islande, où ils ont une alimentation variée. Ce sont des opportunistes omnivores qui adaptent leur alimentation aux régions et aux saisons.
Enfin, les bruants des neiges ne sont pas farouches. Il est très facile de les approcher et de les photographier. Nous respectons tout de même une certaine distance pour ne pas les perturber dans leur alimentation.
Le renard polaire, les faucons et autres prédateurs
Si l’Islande est le paradis des oiseaux, c’est également celui de quelques prédateurs qui ont le privilège de vivre sur cette île isolée de l’Atlantique nord où les proies ne manquent pas. C’est avant tout le cas du renard polaire islandais qui est le seul mammifère terrestre endémique de l’île, et de fait le seul mammifère prédateur.
Arrivé en Islande lors de la dernière période glaciaire via la banquise, il s’y est établi pour occuper à la fois les côtes islandaises et l’intérieur des terres. Mais c’est surtout sur les falaises, notamment des Westfjords et de la réserve naturelle de Hornstrandir, qu’il trouve les meilleurs territoires pour se reproduire et élever ses petits.
Les autres prédateurs d’Islande sont les rapaces. Le pygargue à queue blanche, qui a failli disparaître de l’île, a bénéficié de mesures de protection depuis quelques dizaines d’années. Aujourd’hui, une vingtaine de couples nichent en Islande, surtout dans la région des Westfjords.
Le faucon gerfaut est lui l’emblème de l’Islande. La plus haute distinction de l’Etat islandais porte le nom de ce faucon des régions Arctiques. Certains individus sont résidents permanents, tandis que d’autres viennent occasionnellement du Groenland.
Enfin, nous avons eu la chance d’observer à maintes reprises des faucons émerillons chasser les bécasseaux violets, une de leurs proies préférées.
L’observation d’oiseau en Islande durant nos stages photo
Notre stage photo renard polaire se déroule dans la réserve naturelle de Hornstrandir, dans les Westfjords d’Islande. Si le but du stage est d’observer et photographier le renard polaire, nous consacrons également du temps, en fonction des objectifs de nos participants et des groupes de travail, à observer et photographier des oiseaux à Hornstrandir.
De nombreuses espèces d’oiseaux sont présentes sur les mêmes sites que le renard polaire, cela va de soi. Nous longeons donc régulièrement les falaises pour photographier les fulmars, les guillemots et autres oiseaux nicheurs.
En bas, dans les baies et les fjords, nous passons du temps avec les canards et les oiseaux limicoles.
Enfin, nous gardons toujours l’œil ouvert pour repérer le pygargue à queue blanche qui, étant donné sa taille imposante, est visible de loin.
L’observation d’oiseaux en Islande durant le jour polaire
L’un des avantages du jour polaire est que le soleil ne se couche pratiquement jamais. Durant les quelques heures où le soleil est très bas, puis passe derrière la ligne d’horizon avant de ressortir quelques minutes plus tard, les lumières sont magnifiques! Quel photographe n’a jamais rêvé d’une lumière qui reste basse durant des heures ?
Sur les falaises, les lumières dorées laissent place aux bleus et aux ambiances crépusculaires avant que le soleil ne vienne baigner de nouveau les parois rocheuses et les oiseaux marins. Nous recommandons cette expérience à tous les photographes animaliers qui aiment les ambiances calmes et minimalistes.
Enfin, vous l’aurez compris, durant cette période du jour polaire, il est possible de faire de la photographie à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. C’est la meilleure période pour l’observation d’oiseaux en Islande.
Le matériel nécessaire pour l’observation d’oiseaux en Islande
Le matériel nécessaire à l’observation d’oiseaux en Islande est similaire à d’autres régions, à quelques exceptions près.
En ce qui concerne l’observation, une simple paire de jumelles fera l’affaire. Dans la majorité des situations, nous serons assez proches des oiseaux pour une observation dans de bonnes conditions. Nous utilisons des Nikon PROSTAFF 7S 10×42 et nous en sommes satisfaits.
En ce qui concerne la photographie, une focale de 400mm à 600mm sera nécessaire. Lorsqu’on a le choix, il faut privilégier la mobilité, donc la légèreté, car le terrain n’est pas des plus praticables. Un trépied est également utile,notamment pour la photo de nuit lorsque les lumières baissent un peu.
Étant donné l’isolement, nous recommandons de multiplier les batteries et les cartes mémoires. Par exemple, dans la réserve naturelle de Hornstrandir où nos stages photo ont lieu, il n’y a pas d’électricité. De fait, nous utilisons des panneaux solaires pour recharger les smartphones et les powerbank mais il n’est pas évident de recharger plusieurs batteries d’appareil photo. Il vaut donc mieux être autonome pour la durée du séjour.
Pour l’observation d’oiseaux en Islande, les vêtements avant tout!
Mais en matière d’équipement, ce qu’il faut prévoir avant pour l’observation d’oiseaux en Islande, ce sont des vêtements adaptés. Même en été, le vent peut être puissant.
De juin à septembre, les températures varient de 2° à 15°. Si en plus il fait humide, alors la température ressentie est bien inférieure.
L’équipement nécessaire pour se protéger de ces conditions est une association de vêtements fins et chauds. D’abord des sous-pulls et leggings thermiques et autres sous-couches en mérinos ou en polaire. Ensuite une couche de polaire un peu plus épaisse. Et enfin une dernière couche imperméable (veste imperméable et sur-pantalon de pluie).
Ainsi, en fonction de la météo, il est possible d’enlever ou d’empiler des couches.
Dernier détail important, les chaussures doivent être de catégorie B ou BC. Le terrain étant difficile, il est exclu de porter des baskets et autres chaussures fines.
Ainsi, avec cet équipement, vous êtes prêts à observer et photographier des oiseaux en Islande. Si vous participez à notre stage photo à Hornstrandir, alors nos équipes seront là en amont pour vous conseiller et s’assurer que vous arriviez en Islande avec le bon équipement.
L’Islande est connue pour ses volcans, ses glaciers, ses paysages à couper le souffle et ses curiosités comme les geysers et les orgues basaltiques. Beaucoup de touristes viennent également en Islande pour les aurores boréales. Mais savez-vous que l’observation d’oiseaux en Islande est une expérience unique, tant l’île est un paradis pour ornithologues?
L’islande, paradis des oiseaux
Les paysages d’Islande sont faits de falaises, de plages de sable noir ou jaune, de rivière et de chutes d’eau, de toundra à perte de vue et de montagnes. Ces environnements, et la faible densité de la population, font de l’île l’endroit idéal pour les oiseaux nicheurs du nord. Ainsi, ils sont des dizaines de millions à revenir chaque année de leurs zones d’hivernage pour se reproduire en Islande. En effet, l’abondance de poissons et de crustacés fait des côtes islandaises une zone de nourrissage privilégiée, notamment pour les oiseaux marins.
Par ailleurs, L’Islande est un refuge pour des espèces sensibles, qui ont besoin des régions arctiques pour survivre, comme le lagopède alpin ou le bruant des neiges. Ces espèces sont plus que jamais menacées par le réchauffement climatique.
L’observation d’oiseaux en Islande : les Westfjords et Hornstrandir
Il y a entre 300 et 350 espèces d’oiseaux qui vivent ou nichent en Islande. Et les Westfjords, cette péninsule du nord-ouest de l’île, à seulement quelques kilomètres du cercle arctique et à 300 km du Groenland, est certainement la plus riche en faune.
Observer des oiseaux dans les Westfjords est un privilège, quiconque visite la région s’en rend rapidement compte, tant la nature est sauvage et l’humain peu présent. Nous n’allons pas lister tous les oiseaux des Westfjords et de la réserve naturelle de Hornstrandir ici, mais nous allons vous parler des plus importants et de ceux qu’on observe régulièrement durant nos stages photo.
L’Eider à duvet, oiseau emblématique d’Islande
L’Eider est l’un des oiseaux les plus communs en Islande, on le retrouve sur toute la côte islandaise. Cette espèce réside en permanence en Islande, mais certains individus viennent et repartent du Groenland et du Spitzberg.
Le duvet de l’Eider est très recherché et utilisé comme isolant dans la confection de vêtements techniques. D’ailleurs, certaines fermes se sont spécialisées dans cette activité en offrant une protection aux eiders en échange de la récolte d’une partie du nid. Durant la récolte, les femelles qui couvent ne bougent pas du nid. Mais cela ne signifie pas que cette activité ne les stresse pas, il n’y a pas vraiment d’étude sur le sujet.
Vous l’aurez compris, il est très facile d’observer et de photographier des canards eider en Islande. Une colonie intéressante est également présente dans la réserve naturelle de Hornstrandir.
Les sternes arctiques dans les Westfjords
Si la sterne arctique est un oiseau commun dans les Westfjords d’Islande, où il nidifie chaque année jusque dans les villes et les villages, il n’en est pas moins délicat de l’observer et le photographier. En effet, dès qu’un photographe s’approche de leur aire de nidification, les sternes n’hésitent pas à attaquer et à larguer toutes sortes de substances désagréables! Si en plus un oisillon est à proximité, les sternes se montrent encore plus agressives. De fait, on ne va jamais photographier les sternes arctique sans un bon imperméable !
Les sternes arctiques sont des championnes de la migration. En passant de l’arctique à l’antarctique, elles parcourent environ 70 000 km à chaque migration! Cette distance est un record dans le règne animal.
Les oiseaux des falaises
Les oiseaux des falaises sont nombreux! On parle de millions d’oiseaux nicheurs. Nous avons la chance de les observer chaque année sur les falaises de la réserve naturelle de Hornstrandir, notamment dans la région de Hornvik et Hornbjarg.
Les oiseaux des falaises qu’il est le plus facile d’observer restent le fulmar boréal et le guillemot de troïl. Ces deux espèces offrent de très belles opportunités de photographie. La roche basaltique noire et les belles lumières d’Islande sont un environnement parfait, la créativité des photographes fera le reste.
Il est à noter un événement courant sur les falaises de Hornstrandir, celui des scènes de chasse du renard polaire. En effet, il est incroyable d’assister à un tel exploit de la nature. Les renards, qui ont une grande capacité d’adaptation, ont appris à descendre les falaises les plus abruptes. Ils y chassent les oiseaux et leurs œufs. Nous assistons régulièrement à ces scènes durant nos stages photo.
Le pluvier doré, où l’âme de la toundra
Tout photographe animalier qui a la chance d’entendre le chant du pluvier doré qui résonne dans la toundra en conserve un magnifique souvenir. Son doux sifflement est facilement reconnaissable dans la réserve naturelle de Hornstrandir. Nous avons l’habitude de le suivre et le photographier dans les montagnes, où son plumage doré fait écho aux couleurs de la végétation. Ce n’est toutefois pas le plus commun des oiseaux d’Islande, et le repérer nécessite de la marche parfois en terrain difficile.
Le grand corbeau
Si au sud de l’Europe le corbeau a été méprisé et pourchassé par les humains, il est un animal important dans les cultures germaniques. Dans la mythologie Viking, le dieu des dieux, Odin, possède deux corbeaux, Huginn and Muninn, qui sillonnent le monde et lui rapportent ce qu’ils ont vu et entendu. Le grand corbeau a conservé son statut d’animal majestueux en Islande. Il a donc une place spéciale dans le folklore islandaise.
De plus, le personnage historique qui a donné son nom à l’Islande portait le nom de Floki aux corbeaux. Il naviguait grâce à ces oiseaux qui l’ont aidé à trouver l’Islande.
Il existe plusieurs chansons populaires en Islande qui chantent la gloire du grand corbeau, l’une d’elle se nomme Krummavísa, en voici les paroles :
Le corbeau a dormi dans la fissure d’une falaise,
par une froide nuit d’hiver,
beaucoup de choses nuisibles abondent,
avant que le beau jour ne se lève,
il tire son bec gelé,
sous un gros rocher.
Toutes les charognes sont gelées,
rien à trouver sur le rivage,
je pourrais apaiser ma faim,
si j’allais à la maison,
mais les locataires m’interdisent,
de cueillir ma nourriture dans les ordures.
Tout le sol est recouvert de glace,
je ne peux pas voir le bord des collines,
même les oiseaux qui volent,
ont beau fouiller la tourbe,
les prairies inoccupées sont introuvables,
Qu’est-ce qu’un corbeau est censé manger ?
Le corbeau hérisse sa queue,
et aiguise son bec,
s’envole de l’anfractuosité de la montagne,
regarde le village,
regarde les fermes avant que les serviteurs ne se lèvent,
bat rapidement des ailes.
Mort sur le côté, un gros mouton,
un mouton gras dans son pâturage,
autrefois en pleine forme et en pleine possession de ses moyens,
Caw, caw ! homonymes, venez ici !
Caw, caw ! parce que pour nous a été préparé,
un festin sur la surface froide et glacée !
Pour en revenir à l’observation d’oiseaux en Islande et dans les Westfjords, le grand corbeau est présent partout où il y a des falaises. S’ il privilégie les régions isolées, il n’hésite pas à faire des incursions en ville comme dans le village d’Ísafjörður où il est très facile à observer.
Nous avons eu la chance à maintes reprises de découvrir des carcasses échouées sur le rivage, et des dizaines de corbeaux venus disputer le butin aux renards polaires. D’ailleurs, ces oiseaux prennent généralement le dessus et les renards attendent sagement leur tour.
L’huitrier pie, été comme hiver
L’huitrier est un oiseau migrateur. Pourtant, une partie de la population islandaise hiverne sur l’île. L’autre partie s’envole vers l’Irlande à la fin de l’été. Ce grand limicole au bec orange rouge vif est assez facile à observer et photographier en Islande.
À Ísafjörður, notre camp de base pour Hornstrandir, les huitriers sont nombreux. Ils nichent au sol, tout autour de la ville. Ils peuvent se montrer très agressifs envers quiconque approche leur nid. Il n’est pas rare de voir un huitrier tuer un autre oiseau.
L’huitrier est également le symbole des îles féroé. Son arrivée est synonyme de printemps pour les féroïens. Il est aussi un symbole d’indépendance et de solidarité. En effet, lorsqu’un huitrier repère un prédateur, son cri alerte les autres oiseaux du danger.
Le bruant des neiges
Le bruant des neiges est un petit passereau au plumage variable. Il est présent en Islande été comme hiver. Il hiverne même à des latitudes où seul le grand corbeau est présent. Autant dire qu’il est parfaitement adapté aux conditions de froid extrêmes.
En Islande, les bruants des neiges occupent les villages durant l’hiver. En effet, l’abondance de végétation accessible leur permet de se nourrir de graines, au même titre que les lagopèdes alpins.
En été, ils occupent toute l’Islande, où ils ont une alimentation variée. Ce sont des opportunistes omnivores qui adaptent leur alimentation aux régions et aux saisons.
Enfin, les bruants des neiges ne sont pas farouches. Il est très facile de les approcher et de les photographier. Nous respectons tout de même une certaine distance pour ne pas les perturber dans leur alimentation.
Le renard polaire, les faucons et autres prédateurs
Si l’Islande est le paradis des oiseaux, c’est également celui de quelques prédateurs qui ont le privilège de vivre sur cette île isolée de l’Atlantique nord où les proies ne manquent pas. C’est avant tout le cas du renard polaire islandais qui est le seul mammifère terrestre endémique de l’île, et de fait le seul mammifère prédateur.
Arrivé en Islande lors de la dernière période glaciaire via la banquise, il s’y est établi pour occuper à la fois les côtes islandaises et l’intérieur des terres. Mais c’est surtout sur les falaises, notamment des Westfjords et de la réserve naturelle de Hornstrandir, qu’il trouve les meilleurs territoires pour se reproduire et élever ses petits.
Les autres prédateurs d’Islande sont les rapaces. Le pygargue à queue blanche, qui a failli disparaître de l’île, a bénéficié de mesures de protection depuis quelques dizaines d’années. Aujourd’hui, une vingtaine de couples nichent en Islande, surtout dans la région des Westfjords.
Le faucon gerfaut est lui l’emblème de l’Islande. La plus haute distinction de l’Etat islandais porte le nom de ce faucon des régions Arctiques. Certains individus sont résidents permanents, tandis que d’autres viennent occasionnellement du Groenland.
Enfin, nous avons eu la chance d’observer à maintes reprises des faucons émerillons chasser les bécasseaux violets, une de leurs proies préférées.
L’observation d’oiseau en Islande durant nos stages photo
Notre stage photo renard polaire se déroule dans la réserve naturelle de Hornstrandir, dans les Westfjords d’Islande. Si le but du stage est d’observer et photographier le renard polaire, nous consacrons également du temps, en fonction des objectifs de nos participants et des groupes de travail, à observer et photographier des oiseaux à Hornstrandir.
De nombreuses espèces d’oiseaux sont présentes sur les mêmes sites que le renard polaire, cela va de soi. Nous longeons donc régulièrement les falaises pour photographier les fulmars, les guillemots et autres oiseaux nicheurs.
En bas, dans les baies et les fjords, nous passons du temps avec les canards et les oiseaux limicoles.
Enfin, nous gardons toujours l’œil ouvert pour repérer le pygargue à queue blanche qui, étant donné sa taille imposante, est visible de loin.
L’observation d’oiseaux en Islande durant le jour polaire
L’un des avantages du jour polaire est que le soleil ne se couche pratiquement jamais. Durant les quelques heures où le soleil est très bas, puis passe derrière la ligne d’horizon avant de ressortir quelques minutes plus tard, les lumières sont magnifiques! Quel photographe n’a jamais rêvé d’une lumière qui reste basse durant des heures ?
Sur les falaises, les lumières dorées laissent place aux bleus et aux ambiances crépusculaires avant que le soleil ne vienne baigner de nouveau les parois rocheuses et les oiseaux marins. Nous recommandons cette expérience à tous les photographes animaliers qui aiment les ambiances calmes et minimalistes.
Enfin, vous l’aurez compris, durant cette période du jour polaire, il est possible de faire de la photographie à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. C’est la meilleure période pour l’observation d’oiseaux en Islande.
Le matériel nécessaire pour l’observation d’oiseaux en Islande
Le matériel nécessaire à l’observation d’oiseaux en Islande est similaire à d’autres régions, à quelques exceptions près.
En ce qui concerne l’observation, une simple paire de jumelles fera l’affaire. Dans la majorité des situations, nous serons assez proches des oiseaux pour une observation dans de bonnes conditions. Nous utilisons des Nikon PROSTAFF 7S 10×42 et nous en sommes satisfaits.
En ce qui concerne la photographie, une focale de 400mm à 600mm sera nécessaire. Lorsqu’on a le choix, il faut privilégier la mobilité, donc la légèreté, car le terrain n’est pas des plus praticables. Un trépied est également utile,notamment pour la photo de nuit lorsque les lumières baissent un peu.
Étant donné l’isolement, nous recommandons de multiplier les batteries et les cartes mémoires. Par exemple, dans la réserve naturelle de Hornstrandir où nos stages photo ont lieu, il n’y a pas d’électricité. De fait, nous utilisons des panneaux solaires pour recharger les smartphones et les powerbank mais il n’est pas évident de recharger plusieurs batteries d’appareil photo. Il vaut donc mieux être autonome pour la durée du séjour.
Pour l’observation d’oiseaux en Islande, les vêtements avant tout!
Mais en matière d’équipement, ce qu’il faut prévoir avant pour l’observation d’oiseaux en Islande, ce sont des vêtements adaptés. Même en été, le vent peut être puissant.
De juin à septembre, les températures varient de 2° à 15°. Si en plus il fait humide, alors la température ressentie est bien inférieure.
L’équipement nécessaire pour se protéger de ces conditions est une association de vêtements fins et chauds. D’abord des sous-pulls et leggings thermiques et autres sous-couches en mérinos ou en polaire. Ensuite une couche de polaire un peu plus épaisse. Et enfin une dernière couche imperméable (veste imperméable et sur-pantalon de pluie).
Ainsi, en fonction de la météo, il est possible d’enlever ou d’empiler des couches.
Dernier détail important, les chaussures doivent être de catégorie B ou BC. Le terrain étant difficile, il est exclu de porter des baskets et autres chaussures fines.
Ainsi, avec cet équipement, vous êtes prêts à observer et photographier des oiseaux en Islande. Si vous participez à notre stage photo à Hornstrandir, alors nos équipes seront là en amont pour vous conseiller et s’assurer que vous arriviez en Islande avec le bon équipement.
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